Colloque AM2E Alliance maladies environnementales émergentes


Colloque AM2E Alliance maladies ...

Colloque sur les maladies environnementales émergentes

Assemblée Nationale

16 octobre 2014

AM2E Alliance maladies environnementales émergentes

COMPTE-RENDU ET PERSPECTIVES

Un colloque sur les maladies environnementales émergentes M2E s’est tenue le 16 octobre 2014 à l’assemblée nationale sur invitation de Jean Louis ROMEGAS, député EELV de l’Hérault, co-Président du Groupe d’études Santé-Environnement. Une occasion pour les associations partenaires de fonder l'Alliance des Maladies Environnementales Emergentes.

Un coup de trompette dans la grotte de Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales et de la Santé, (ou de la Maladie ironisera Marie GROSMAN dans la journée), qui présentait la veille en conseil des ministres sa loi de santé publique qui sera examinée par l’assemblée en janvier 2015, un nouveau cadre de la politique de santé publique pour les 10 années à venir.

Un texte jugé très décevant par Jean Louis ROMEGAS : « La santé environnementale y est traitée de façon très désinvolte a-t-il déclaré, face à la crise sanitaire que nous vivons et l’exposition aux toxiques auxquels il conviendrait de s’attaquer de façon globale ». Il rappelle que la proposition de loi de Laurence Abeille, adoptée à l’assemblée nationale puis au sénat est toujours en attente d’une deuxième lecture à l’assemblée nationale. La réalité des M2E est niée par les politiques. Les causes environnementales sont pour autant parfaitement identifiées. Le projet de loi de santé publique ne reconnait pas les M2E. Le principe de précaution est attaqué au nom de la compétitivité.

André CICOLELLA, co organisateur, président du RES (Réseau Environnement Santé), chimiste, toxicologue et chercheur français en santé environnementale, spécialiste de l'évaluation des risques sanitaires souhaite que ce colloque débouche sur des changements institutionnels et sur une prise en charge par les politiques publiques. Les perturbateurs endocriniens sont maintenant connus. Dire que l’espérance de vie en bonne santé augmente est erroné, il affirme au contraire qu’elle a régressé d’un an. L’épidémie de maladies chroniques progresse et 80% des décès concernent désormais les maladies cardiovasculaires, les cancers, les maladies respiratoires. Le SIDA arrive aujourd’hui en quatrième position.

L’électrohypersensibilité, une urgence sanitaire.

Le témoignage d’Isabelle, EHS du village de Pailhares, projeté sur l’écran de l’Assemblée Nationale, extrait du documentaire « Cherche zone blanche désespérément » percute les consciences et se passe de sous-titre.

Les professeurs, chercheurs, politiques et professionnels de la santé font tribune commune pour qu’il en soit fini avec les maltraitances médicales et l’exclusion d’une partie de la population du système de soins. Mieux vaut refixer le mat plutôt que réparer la voile. A part la myofasciite à macrophages, l’hypersensibilité chimique MCS, l’intoxication aux métaux lourds, le syndrome de fatigue chronique, la fibromyalgie, la borréliose de Lyme et autres M2E évoquées, voyons ce qui a été dit de l’électro hypersensibilité.

Quel autre point de vue plus affuté que celui de Béatrice MILBERT, médecin chercheur, spécialisée en pathologies infectieuses et médecine tropicale, vice-présidente de Chronimed (Paris France), pour illustrer l’urgence sanitaire de se préoccuper de l’EHS.

Pratiquer l’évitement aux CEM dit elle est un moyen efficace participant le mieux au processus de récupération. Elle énumère ce que nous savons tous déjà hélas, l’errance médicale, le déménagement souvent, le rejet par la société, les protections, les difficultés avec la famille les amis l’employeur, les symptômes allant des malaises et douleurs multiples au brouillard cérébral. Mais aussi les travaux du Pr Belpomme et ce qu’il nomme le syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques SICEM, l’encéphaloscan perturbé, le cerveau en involution, la concentration mise à mal, les globules rouges entassées comme des assiettes, les protéines de choc thermique témoignant de l’ouverture de la barrière hémato encéphalique (BHE), l’ouverture aussi de la barrière intestinale, l’histamine comme marqueur important, bien que nous manquions cruellement de marqueurs. Et pour finir la souffrance cérébrale.

Béatrice Milbert nous dit que l’électro-hypersensibilité s’accompagne fréquemment d’une maladie de Lyme positive, d’un aspect infectieux, et de la présence d’amalgames dentaires comme facteur aggravant. Les champs électromagnétiques assortis de 30 millions de molécules chimiques dont on connaît mal la toxicité combinées à la maladie de Lyme contribueraient à l’affaiblissement des défenses immunitaires. Les amalgames dentaires augmenteraient la sensibilité du patient EHS et la porosité de la barrière intestinale. Et d’ajouter la présence de cristaux de magnétite dans le cerveau dont les interférences avec l’électro-smog ne sont pas neutres.

A son tour John IONESCU, professeur à l’université de Krems (Autriche) et Directeur de la clinique spéciale pour maladies environnementales (Neukirchen Allemagne), confirme que les amalgames dentaires augmentent la sensibilité du patient EHS et la porosité de la barrière intestinale.

Martin PALL : biochimiste, Washington State University (Pullman- USA) explique comment l’exposition aux champs électromagnétiques mène à l’électro-sensibilité : des mécanismes communs à la fatigue chronique en lien avec les canaux calciques voltage-dépendants (CCVD). Un taux très élevé de calcium intra cellulaire induit toute une série de symptômes et de réactions biologiques.

Un éclairage politique pour démaquiller la réalité: Chantal JOUANO, sénatrice et ex secrétaire d’état à l’écologie nous rappelle au sujet de l’utilisation du téléphone portable pour les enfants, le souhait du Grenelle 2 de ne pas exposer toute une génération, et la préconisation de l’interdire jusqu’à la fin du collège : un veux détruit à l’assemblée nationale. La sénatrice ajoute : « le système de santé est en faillite. Il faut désormais s’inscrire dans la prévention ». Bonne idée !

Marie GROSMAN : agrégée de sciences de la vie et de la terre, conseillère scientifique de « Non au mercure dentaire » fait un point sur le mercure : un seul toxique, une myriade d’effets délétères.

« Time is a poison ».

La consommation annuelle d'amalgames en France (17 tonnes) représente près du tiers de la demande Européenne : 60 à 75% du mercure contenu dans le corps vient du mercure dentaire. Les poumons en contiennent 80% par vapeurs inhalées. On en retrouve dans le sang, les reins, la prostate, les testicules, le cerveau. Le mercure métallique traverse la BHE. Il est piégé. Il s’accumule. Sa durée de vie est de 20 à 30 ans pour une diminution de moitié de sa présence dans le cerveau. Il est présent dans le cordon ombilical, dans le foie, dans le lait maternel. Le mercure a une myriade d’effets, il est un stress oxydant sur la cellule et attaque l’ADN. C’est un neuro-toxique, un immuno-toxique, un repro-toxique, un géno-toxique, un perturbateur endocrinien. Les symptômes sont non spécifiques : perte de mémoire, il agit sur l’humeur, irritabilité, céphalées, troubles gastro intestinaux, tremblements mercuriels, pathologies neurologiques. La durée et le taux d’exposition sont déterminants. L’exposition chez l’enfant est irréversible.

Intoxication aux métaux lourds, antibiotiques, adjuvants contenus dans les vaccins (hydroxyde d’aluminium et thimérosal) et exposition aux CEM : un effet cocktail provoquant une synergie facteur de comorbidité.

Pour finir en poésie, Nicolas FORAY : radio-biologiste, INSERM (Lyon France) cite Schopenhauer : « Toute vérité franchit trois étapes. D'abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant été une évidence ».

Décidément les faits sont têtus…

D’autres informations sont disponibles sur le site de l’alliance maladies environnementales émergentes : http://www.am2e.org/

Crédit : Le site AM2E Alliance maladies environnementales émergentes

Les commentaires

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librelectron, le 27/03/2015 à 08h38

Ayant vu le reportage sur le mercure passé récemment à la télévision, je viens témoigner de la difficulté pour imposer aux dentistes l' obtention d' un composite à la place d' un amalgame mercuriel ; les visiteurs médicaux sont des commerciaux et des professionnels de santé peu ou pas informés par leur employeurs des nouvelles études concernant la toxicité des amalgames.. Les professionnels de santé ne se remettent pas en cause malgré les études effectuées pourtant depuis un certain temps.. Que dire de la réaction du président de l' union des dentistes de FRANCE ..LA formation continue doit bien exister comme dans les autres professions ; POURQUOI ACCEPTER FACILEMENT LE PROGRÈS DES TECHNOLOGIES ET REFUSER LES PROGRÈS DES RECHERCHES MÉDICALES ??? L ARGENT?? LA DIFFICULTÉ DE SE REMETTRE EN QUESTION ?? je suis atterrée étant moi même en contact avec plusieurs personnes du milieu médical qui ont souffert par rapport à une intoxication au mercure et qui ont été traitées comme des malades psychosomatiques ; il est temps de donner l'ALERTE , FAIRE des conférences ; ce sujet est il abordé dans les formations des futurs dentistes ?? Pendant la semaine du cerveau à MARSEILLE à laquelle je viens de participer assidûment , le sujet a été abordé. .Merci de m'avoir donné la parole . Il serait peut-être temps de mettre des professionnels de santé précurseurs au ministère de la santé

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