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Le Projet Durbon


Le Projet Durbon

Genèse

En 2010, Anne C. vivait seule dans la grotte du hameau de Beaumugne (commune de Saint-Julien-en-Beauchêne) depuis 1 an déjà.

En août, elle fut rejointe par Bernadette T. Leur séjour dans cette grotte allait durer encore plusieurs années.
Cette grotte étant communale. La commune tente alors de les aider en leur proposant plusieurs autres lieux de vie possibles. Malheureusement, bien qu’isolés, ces lieux étaient trop irradiés par les réseaux sans fil. Anne et Bernadette ne purent donc pas quitter la grotte.
Fin 2010, M. Gast alors Maire de la commune, les informe que le site de la chartreuse de Durbon qui est situé sur sa commune, est à vendre et qu’il serait peut-être possible d’en faire un lieu de vie plus digne de la convention des droits de l’Homme que cette grotte de falaise. Quelques semaines plus tard, naissait le projet de lieu de vie sans irradiation artificielle de la Chartreuse de Durbon.
En septembre 2011, lors de la 2ème occupation de la forêt de Saou, nous proposons à Mme Rivasi de devenir le pilote de ce projet. En effet, nous avons rapidement fait le constat que ce projet dépassait très largement les possibilités de notre association. Nous étions alors une poignée d’EHS, certes, très déterminés, mais aussi conscients de nos limites. L’association « Une terre pour les EHS » née le 31 mars 2011 n’avait alors que quelques mois.


Problématique et enjeux

Depuis, étape par étape, ce projet fait son chemin. Nous arrivons aujourd’hui à l’épreuve de vérité (voir plus loin).
Les opérateurs Bouygues Telecom, Orange et SFR vont-ils bloquer le projet en se retranchant derrière une pseudo-obligation de couverture du territoire ?
L’État Français va-t-il soutenir le projet expérimental de Durbon, ou prendra-t-il le parti des lobbys industriels en niant jusqu’au bout la réalité du plus grand scandale sanitaire de ce début du 21ème siècle ?
Quelle peut être la réaction des associations ?
Quelles actions devrons-nous mener pour que le projet « Durbon » puisse vivre ?
C’est de tout cela que nous allons entre autre débattre lors de cette semaine de rencontre.


Le projet « Durbon » en quelques dates :

2010 : naissance du projet.
Septembre 2011 : Michèle Rivasi devient pilote du projet.
Printemps 2012 : Réunion à Saint-Julien-en-Beauchêne, puis visite du site de Durbon.
Sont présents, Mme Michèle Rivasi (Député Européenne), Mr le Maire de Saint-Julien-en-Beauchêne, une représentante du conseil régional PACA, une représentante de la CAF des Bouches-du-Rhône
(propriétaire des lieux), une représentante de l’association « Le Lien » et des représentants de l’association « Une terre pour les EHS ». La préfecture est excusée.
L’après-midi, rencontre dans la grotte entre Michèle Rivasi, son assistante parlementaire, les 3 habitantes du lieu et nous même. Ce fut un moment fondateur.
Suite à cette journée, une demande de subvention est faite au Conseil Régional PACA afin de financer une campagne de mesures de champs électromagnétiques sur le site de la Chartreuse de Durbon.
Printemps 2013 : la subvention est accordée par le conseil régional PACA.
Octobre 2013 : Campagne de mesures de la CRIIREM, puis réunion à Saint-Julien-en-Beauchêne en présence de Mme Michèle Rivasi, de M. le Maire de Saint-Julien, Du Pr Le Ruz de la CRIIREM et des représentants du Conseil régional PACA, de la CAF et de l’association « Une terre pour les EHS ».
La préfecture est excusée.
Fin 2013, rapport de la CRIIREM. Sur la base de ce rapport, le projet est décrété viable.
Un test sur site est alors programmé pour décembre, puis repoussé suite aux mauvaises conditions météorologiques. La date du printemps 2014 est alors envisagée.
Mars 2014 : rencontre à Marseille entre Mme Rivasi et les représentants de la CAF. L’idée d’un bail longue durée (emphytéotique) fait son chemin.
Mai 2014 : préparation du test d’EHS sur site. 15 personnes EHS se proposent de passer 48 heures sur le site.
Débute alors une semaine folle. La préfecture accepte de délivrer une injonction afin qu’EDF coupe l’électricité à plusieurs Km du site. Bouygues Telecom, alors le seul opérateur connu comme irradiant la zone (mesures CRIIREM 2013) refuse de dévier son faisceau aussi longtemps et veut réduire le temps du test à 6 heures. Nous argumentons qu’un test de 6 heures n’a aucun sens. Nous proposons à Mme Rivasi de négocier 24 heures minimum. Jusqu’à la dernière minute, tout est fait pour infléchir la position de l’opérateur.
Finalement, 12 heures avant le début du test, le test est reporté. Bouygues Telecom bloque. Nous prévenons dans l’urgence les 15 personnes EHS de l’annulation du test. Une personne électrosensible prévenue trop tard avait déjà quitté son domicile à Marseille. Elle se présentera le lendemain sur le site.
Suite au refus de Bouygues Telecom, seule la réunion sur le site est maintenue le lendemain.
Sont présents : Michèle Rivasi, M. Jean Claude Vallier le maire nouvellement élu de la commune de Saint-Julien-en-Beauchêne, et des représentants du Conseil régional PACA, de la CAF et de l’association « Une terre pour les EHS ».
Ce jour-là, bonnes et mauvaises nouvelles s’enchainent.
Trois groupes de bâtiments sur un terrain de 40 hectares sont la propriété de la CAF des bouches du Rhône sur la commune de Saint-Julien-en-Beauchêne.
Nous apprenons que la CAF nous propose un deuxième groupe de bâtiments comme possible lieu d’accueil d’urgence pour des personnes électrosensibles. Le projet prend d’un coup une nouvelle dimension. Ce deuxième site, « Les Crocs », compte à lui seul, plusieurs milliers de mètres carrés habitables en parfait état.
Nous voilà donc partis pour la visite du site de la « Chartreuse » puis celui des « Crocs »
Et là, mauvaise nouvelle, le site des « Crocs » est couvert par Orange et SFR. Ce n’est donc pas avec un seul opérateur qu’il va falloir négocier, mais avec les 3 opérateurs nationaux.
La semaine suivante, (mi-mai) Mme Rivasi tente d’obtenir un rendez-vous au siège de Bouygues Telecom à Paris, sans succès.
Le test est reporté à l’automne 2014. Une réunion avec les 3 opérateurs de téléphonie mobile (Bouygues, SFR et Orange) devra se tenir avant.
Michèle Rivasi sera auditionnée fin septembre par l’ANSES. Le projet Durbon sera discuté lors de cette rencontre.


Appel à la mobilisation de toutes et tous

Cette année, le rassemblement national des EHS se fera sur la commune de Saint-Julien-en-Beauchêne, dans une petite vallée proche du site de Durbon, la vallée du Riou Froid.
Le but avoué : que l’ensemble des associations et collectifs ainsi que tous les EHS s’approprient le projet « Durbon » afin de lutter tous ensemble pour le faire aboutir.
Ce combat pour la reconnaissance et la protection des personnes atteintes d’Électro-HyperSensibilité doit être porté par toutes et tous.
La situation sanitaire d’un grand nombre de personnes développant une EHS à ce jour, est plus qu’alarmante. Certaines personnes sont plongées dans des situations impossibles à gérer et sont tout simplement en « état de survie ». Ce n’est pas une vie, ni pour nous, ni pour nos enfants !
L’État qui a autorisé la mise en place, l’utilisation de ces fréquences (micro-ondes pulsées) et par conséquent, l’irradiation massive de toute la population, doit impérativement assumer l’urgence du drame sanitaire qui est en pleine explosion. À ce jour, la problématique est parfaitement connue par les différents services de l’État, et ne pas agir relève bien du registre criminel envers les personnes touchées dans leur chair. Le Droit doit être appliqué !


Les nouvelles de Durbon

Le vendredi 12 décembre 2014 s'est tenue une réunion à Valence en présence de Mme Michèle Rivasi et des différentes associations partie prenante du  « projet Durbon ».

Ce jour là, une association de loi 1901 appelée « Zones Blanches » a été créée afin de pouvoir répondre à l'appel d'offre de la CAF des Bouches-du-Rhône propriétaire du site de Durbon.

Les associations  Robin des Toits, Evaléco et SERA sont entrées dans cette nouvelle structure aux côtés des associations POEM26 et  « Une Terre Pour Les EHS »  pour porter le projet.

D'autres associations notamment étrangères devraient bientôt en faire partie. L'ARTAC souhaite prochainement nous y rejoindre.

Le « projet Durbon » est un projet porteur d'espoir pour l'ensemble des personnes électrosensibles.

Sa concrétisation sera un grand pas en avant vers notre reconnaissance. La baisse des niveaux d'irradiations artificielles sur l'ensemble du territoire sera elle-même induite par la dynamique d'un tel projet et non l'inverse, soyez en tous bien conscients.

Pesons tous ensemble pour faire aboutir ce projet et tous, nous recueillerons les fruits de cet engagement collectif.

La date limite des dépôts de dossiers de réponse à l'appel à projet lancé par la CAF des Bouches du Rhône, propriétaire des lieux, est fixée au 30 mars. Un très gros travail de rédaction a été fait par l'équipe de Madame Rivasi et par l'association Evaléco.

Une ouverture pour l'été 2015 est envisageable.Notre dossier est bon mais encore faut-il remporter cet appel d'offre. Si tel est le cas, il nous restera une dernière bataille à mener : obtenir des opérateurs qu'ils changent l'azimut de leurs antennes.

Finalement, il n'est peut-être plus si fou de croire que ce projet puisse aboutir. En tout cas, nous sommes nombreux aujourd'hui à y travailler.

Philippe Tribaudeau

Pour l'association "Une terre pour les EHS"

 

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La décision de la CAF des Bouches-du-Rhône a été reportée. Nous l'attendons pour cet automne.

 

 

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