| Suite à une intrusion malveillante sur notre site internet, tous les articles publiés entre février 2023 et novembre 2025 ont été supprimés ainsi que de nombreux liens sur l'ensemble du site. Nous vous proposons donc dans l'article ci-dessous un résumé de ces 2 dernières années de combat aux multiples rebondissements. |
Février 2023 - Novembre 2025 : Le combat sans fin de Philippe Tribaudeau EHS-MCS lanceur d'alerte
En février 2023, je suis réfugié sur une parcelle domaniale dans la vallée du Vançon depuis 8 ans et ce avec l'accord de 3 préfets sucessifs. Une antenne Free située à 3 km de mon lieu de vie aurait dû être mise en route depuis octobre 2022 mais suite à de nombreux courriers et manifestations de l'association AZB et du collectif de soutien local, le projet a été reporté à une date indéfinie.
En parallèle, l'ONF cherchait à tout prix à faire une coupe de bois à 20 m de mon campement. Cette coupe, démarrée le 30 novembre 2022 a été arrêtée quelques jours plus tard suite à la mobilisation de mes soutiens.
Au printemps 2023, L'ONF dépose un référé au tribunal judiciaire de Digne afin de pouvoir m'expulser.
En parallèle, je dépose un recours contre l'Etat le 30 juin au tribunal administratif de Marseille dans le cadre d'un dossier de droit au logement opposable (DALO) en zone blanche pour lequel j'avais été reconnu prioritaire en tant que personne EHS reconnue handicapée, SDF et sous une procédure d'expulsion.
En juillet 2023, lors d'une réunion à la préfecture en présence de M le Préfet, de Mme Michèle Rivasi (eurodéputée et Présidente d'AZB) et de membres du collectif, M le Préfet propose que ses services recherchent des zones blanches afin de me reloger ailleurs.
Septembre 2023, nouvelle réunion à la préfecture avec les même participants. Deux lieux en zones possiblement blanches me sont proposés à tester. Ainsi, l'Etat français reconnait donc la nécessité pour une personne EHS de vivre en zone blanche. Malheureusement, les zones testées en octobre et novembre se sont révélées non-compatibles avec mon niveau d'EHS.
Le 30 novembre 2023, décès de Michèle Rivasi, Présidente d'AZB et principale personnalité politique en France qui défendait la cause des personnes EHS-MCS. Nous perdons ce jour là un soutien et une amie. Depuis 2010, date de notre 1ère rencontre dans la forêt de Saoû (Drôme) que nous occupions, elle a toujours été à nos côtés lors de tous nos combats. Moins d'un mois plus tard, soit le 28 décembre, la sous-préfecture annonce la mise en route de l'antenne à partir du 15 janvier 2024. La mort de Michèle Rivasi a sonné la fin des discussions. Le combat reprend de plus belle.
Février 2024, je gagne mon procès en 1ère instance contre l'ONF. Le juge estime que j'ai démontré mes pathologies (EHS-MCS) et que je ne peux pas être expulsé de ma zone blanche. Suite à cela, l'ONF fait appel.
Avril 2024, je perds mon procès au tribunal administratif de Marseille. Je décide de poursuivre la procédure pour le DALO en faisant un pourvoi en cassation au Conseil d'Etat. Il n'y a d'appel dans le cadre d'un DALO.
Le 13 septembre 2024, l'antenne est mise en route. J'ai dû quitter mon campement le jour même. Suite à différentes mobilisations, le Préfet a fait changer les azimuts de l'antenne et éteindre 2 émetteurs sur 3 le 10 octobre 2024. Mon campement n'étant plus couvert, j'ai donc pu le réintégrer.
Par cette action, l'Etat reconnaît que les ondes de téléphonie mobile générées par une antenne située à 3km et qui n'est pas située en ligne directe peuvent par réflexion (sur les parois rocheuses environnantes) être encore assez puissantes pour être toxiques pour une personne EHS.
Coupe de bois :
Un mois après l'obtention de la modification du projet de l'antenne de Vilhosc, soit le 22 novembre 2024, une coupe de bois située à 20 m de mon campement démarre. Après concertation entre l'ONF et la préfecture de Digne, cette coupe a été autorisée par les services de la préfecture alors que ma problématique de personne chimico-sensible leur était connue. De ce fait, j'ai dû à nouveau quitter en urgence mon campement d'origine. En effet, les émanations de la résine des pins coupés ne sont pas compatibles avec ma chimico-sensibilité. Ce même jour, l'ONF a fait bloquer, à l'aide d'un amas de troncs d'arbre, l'accès à mon campement. Ceci malgré l'ordonnance de référé du 22 février 2024 déboutant l'ONF de sa demande d'expulsion à mon encontre. Ce que l'Etat a donné le 10 octobre, l'Etat ne l'a-t-il pas repris le 22 novembre ?
Très cordialement,
Philippe Tribaudeau

